mercredi 9 septembre 2009

Chapitre VI : Internationalisation des Echanges et Mondialisation

  • I - Echanges internationaux et stratégies internationales des entreprises
  • A- L'expansion des échanges internationaux
  • 1) L'ouverture croissante des économies

cf doc 1p286

Il existe une corrélation positive entre croissance économique et commerce international. Cpdt, les exportations ont augmenté à un rythme + de 3 fois supérieur à celui du PIB mondial. Cette différence de rythme peut être interprétée de la manière suivante : l'ouverture internationale des économies permet de soutenir et de stimuler la croissance économique. De même, l'internationalisation des échanges ne peut se réaliser que dans un contexte de croissance économique.

Vocabulaire du commerce extérieur :

  • Solde extérieur = Différence entre exportation et importation
  • Taux de couverture = ( Exp / Imp ) x 100 : Le but est de savoir si le montant des exportations est suffisant pour financer les importations ( taux de couverture est supérieur à 100 )
  • Taux de pénétration étrangère = ( Imp / PIB ) x 100 : Ce taux permet de mesurer la dépendance d'un pays aux imporations. A.dit, + ce taux est important, + le payx dépend de l'étranger pour satisfaire les besoins de sa population.
  • Taux de couverture = [((exp+imp)/PIB) / 2 ] x 100 : Ce taux permet de mesurer la place d'un pays dans le commerce international. Cette place dépend de la taille du marché intérieur et de la position géographique du pays.

  • 2 ) La nature des produits échangés

En 2005, les exp. mondiales de produits manufacturés représentent environ 16% du PIB, le % le + important de toutes les exportations. Ce sont également ces produits qui connaissent la plus forte évolution depuis 1965. Les services ne sont comptabilisés dans le commerce international (C.I) que depuis les années 1980 car auparavant, leur place était trop insignifiantes. Elle représentait 5,4% du PIB mondial en 2005 et elle représente environ 9% en 2009, ce qui signifie que leur progression est très rapide.

Les exp. de combustibles sont très irrégulières et dépendent de l'évolution de la croissance économique mondiale. Depuis le début des années 2000, ces exportations ne cessent de croître en raison de l'émergence des NPI (Chine & Inde). Les produits agricoles voient leurs exp. mondiales déclinées. Ils ne représentent qu'environ 2% des exportations mondiales en % du PIB et pourtant ils restent un enjeu majeur des négociations internationales.

Conclusion : Les exportations de produits manufacturés restent les plus importantes mais les exp. de service évoluent très rapidement. Quels sont ces services qui s'exportent ? Quelle est la raison de cette évolution?

Types de services exportables :

  • Services qui peuvent franchir les frontitères : ex: Programme TV + conseil et parfois gestion bancaire
  • Le consommateur étranger franchit les frontières pour avoir accès aux services. Ex: Santé + tourisme
  • L'établissement ou l'unité de production se déplace à l'étranger pour rendre le service. Ex : Supermachés
  • Le prestataire de service se déplace à l'étranger. Ex : Travailleurs émigrés dans le secteur des services.

Les raisons du développement des exportations de services sont les suivantes :

  • La croissance du revenu mondial qui se traduit par une augmentation de la consommation des biens "supérieurs" (Cf 3ème loi d'Engel)
  • L'aboliton progressive des frontières grâce notamment au développement des nouvelles technologies.

Les échanges entre pays industrialisés portent de + en + sur des échanges intrabranches de produits différenciés. En effet, dans les PDEM, les modes de vie et les modes de consommation se rapprochent. Les entreprises vont donc chercher à se spécialiser dans une production spécifique à un segment de clientèle. Par ex, dans une logique de différenciation horizontale, les entreprise du secteur automobile vont se spécialiser dans différents niveau de gamme. Dans une logique de différenciation verticales, les entreprises vont jouer sur le type de produit et la qualité du réseau de distribution selon les pays.

Synthèse : Le C.I évolue + rapidement que la production mondiale. En effet, la croissance mondiale dépend des importations et des exportations de produits. Même si les produits manufacturés sont les + exportés, l'évolution des services est très rapide depuis les années 1980. Concernant la nature des produits exportés, on remarque que les stratègies de différenciation horizontale et verticales privilégient les échanges intrabranches.

  • 3) La division internationale du travail ( DIT )

Division internationale du travail = Correspond à la répartition de la production mondiale entre chaque pays ou groupe de pays selon la compétitivité de chaque pays.

Cette division internationale du travail explique la répartition de la richesse à l'échelle mondiale. Elle permet de comprendre les rapports entre PDEM et PED. Cpdt, cette DIT connaît de profonds bouleversements depuis une décennie.

Les pays se regroupent de plus en plus en zones économique intégrées. La création de ces zones répond à un double objectif :

  1. Favoriser le libre échange entre les pays membres
  2. Favoriser le commerce intrazone pprt aux pays extérieurs.

Dans ce contexte, la création de ces zones renforce la DIT. En effet, chaque zone va tenter de valoriser ses sources de compétitivité.

Compétitivité = Capacité pour une entreprise de susciter une demande pour les produits qu'elle vend.

Compétitivité-prix = Possibilité de proposer des prix de ventes à la concurrence grâce à une réduction des coûts de production.

Compétitivité produit/hors-prix/structurelle = Possibilité de vendre des produits différents pprt à la concurrence, soit dans le cadre d'une différenciation horizontale qui consiste à offrir une grande variété de produits pour une même gamme, soit une différenciation verticale qui consiste à proposer des produits de qualité différente.

Le commerce international est inégalement réparti entre les pays : les PDEM occupent une part qui se situe entre 2/3 et 3/4 du Commerce mondial, les PED entre 1/6ème et 1/4 et les pays en transition qui occupent une part d'environ 1/10ème. On observe cepdt, une évolution majeure : la part croissance des NPI, notamment de la Chine et de l'Inde. Cette évolution favorise le commerce interne entre PED ou plutôt entre NPI, ce qui vient bouleverser la division internationale du travail.

  • B - La libéralisation des échanges
  • 1 ) L'encadrement du marché mondiale

cf doc 9 p 290

Libéralisation des échanges = Volonté politique d'abolir progressivement les barrières tarifaires et non tarifaires qui encadrent le commerce international.

Barrière tarifaire = droit de douane

Barrière non tarifaire = Imposition de norme sanitaire et/ou de sécurité ; quotas d'importation.

Depuis 1945, 3 instances internationales cherchent à armoniser le C.I et cherche à accompagner le développement économique mondial : le FMI, la BIRD (banque mondiale) et le GATT qui est devenu l'OMC.

FMI ( Fond monétaire international) 1944. Objectifs iniciaux : Accorder des crédits aux pays ayant un déficit extérieur pour éviter les tentations de repli sur soi comme dans les années 1930. Moyens : Fonds déposés par chaque pays membre en proportion de son importance dans le commerce international, ce qui détermine aussi le pouvoir de décision. Evolution : Depuis la fin du système de Bretton Woods, assistance aux pays en développement en contrepartie de programmes d'ajustement structurel d'inspiration libérale ( réduction des déficits, de la dépense publique, etc...)

Banque mondiale 1945. Objectifs iniciaux : Aider à la reconstruction d'après-guerre des pays du Nord et soutenir les projets de développement des pays du Sud. Moyens : Capital déposé par les pays membres du FMI qui le souhaitent et émissions d'obligations. Evolution : Après la cruse de la dette des PED dans les années 1980 : conditions de prêts de + en + restrictives, liées, elles aussi, à des politiques d'ajustements structurel ; mais affirmation récente de nouveaux objectifs de lutte contre la pauvreté.

GATT 1947 puis OMC 1995. Objectifs iniciaux : Orienter les échanges commerciaux entre pays vers l'application du libre-échange pour éviter le retour au protectionnisme des années 1930. Moyens : Simple accord provisoire entre pays reposant sur l'affirmation de principes d'ouverture progressive et de non-discrimination, consolidés lors de cycles de négociations commerciales multilatérales. Evolution : Avec la mise en place de l'OMC, la compétence veut s'étendre à l'agriculture

Le GATT crée en 1947 a connu son dernier cycle de négociations en 1994 car en 1995, le GATT est devenu l'OMC. A la différence du GATT, l'OMC dispose d'un organisme qui permet de régler les conflits entre les pays membres de l'OMC et qui permet d'appliquer des sanctions financières.

Les 5 principes du GATT :

  1. Si des conditions plus avantageuses sont signées avec un autre pays, elles s'appliquent automatiquemet aux signataires du GATT
  2. Chaque pays membre déclare un montant maximum des droits de douane applicables à chaque type de produit.
  3. Dès lors que les droits de douanes s'appliquant à un produit ont été payés, le produit importé est traité de la même façon que les produits locaux.
  4. Pas d'autres barrières que les droits de douane
  5. Tout pays obtenant une concession tarifaire doit la rendre en retour.

Ces 5 principes s'inscrivent dans une même philosophie : abaisser les droits de douane et armoniser les pratiques commerciales. Les différentes négociations ont permis de libéraliser le commerce de la plupart des biens et services sauf 2 : l'agriculture et la propriété intellectuelle.

Synthèse : Le GATT et l'OMC permettent donc de réguler le commerce international. Seulement 3 obstacles se dressent face à cette volonté de libéralisation :

  • le protectionnisme agricole européen et américain
  • l'armonisation des pratiques commerciales dans le domaine des services
  • les tentatives de replis protectionnistes en cas de récession économique.

  • 2 ) La persistance de pratiques protectionnistes

Les conséquences des subventions agricoles pour les pays du Sud : Sur le marché du coton, comme sur d'autres marchés agricoles, les E.U.A occupent une position dominante (environ 37% du marché mondial du coton) tandis que les autres pays producteurs et notamment les pays d'Afrique de l'ouest, ne peuvent s'imposer sur ce marché. Ce sont des price-takers tandis que les E.U.A sont des price-makers.

Subventions auprès des agriculteurs européens et américains ==> Revenus garantis ==> Augmentation de la productivité agricole américaine et européenne ==> Augmentation de la prod. mondiale ==> Offre supérieure à la demande ==> Baisse des cours mondiaux ==> Appauvrissement des producteurs du Sud

Synthèse : Ce protectionnisme déguisé a donc des conséquences négatives sur les prod. agricoles des pays du Sud. Dans les PDEM, cela va favoriser une culture intensive, nuisible à l'environnement. Cpdt, ces subventions ont des conséquences positives : le maintien du secteur agricol aux E.U.A et en Europe et par exemple, le maintien du monde rural en France.

La plupart des services s'inscrivent dans une relation de proximité entre le fournisseur de service et le client. C'est donc un obstacle à la libéralisation des services. En 1994, le GATS a été mis en place mais pour l'instant, certains services ont du mal à être libéralisés notamment en ce qui concerne la propriété intellectuelle. Dans l'Union Européenne, la directive Bolkestein, mise en place en 2006, visait à libéraliser les services au sein de l'Union mais cette directive a été rapidement limitée en raison des risques de dumping social entre pays européens. Désormais, un travailleur européen proposant des services doit respecter les normes nationales.

Le principal obstacle à la libéralisation des services repose sur le fait que les services répondent à des demandes spécifiques liées à des cultures nationales. Chaque pays définit des normes juridiques spécifiques comme dans le domaine de l'agriculture. Il s'agit d'un protectionnisme déguisé qui prend la forme de barrières non tarifaires.

Cf doc 14 p293

Le protectionnisme peut également s'illustrer à travers des appels au nationalisme concernant la production et la consommation. Les E.U.A pratiquent régulièrement ce genre de stratégies en cas de récession et lorsque l'emploi américain est menacé. Ce genre de pratique est d'autant plus efficace qu'elles ne sont pas condamnables par l'OMC car il ne s'agit ni de barrières tarifaires ni de barrières non tarifaires.

Synthèse : Le commerce international s'inscrit dans une volonté générale de libéraliser les échanges de biens et de services. Le GATT puis l'OMC ont permis une certaine armonisation internationale. Cpdt, cette volonté se heurte à 3 domaines qui privilégient une logique protectionniste : l'agriculture, les services et le nationnalisme commercial. Dans ce contexte, on peut se demander comment les entreprises s'inscrivent dans un contexte de mondialisation.

  • C - Les firmes transnationales, principales actrices de la mondialisation
  • 1 ) Internationalisation de la production

FTN ou FMN ( Firme multinationale ) = Entreprise qui possède ou contrôle au moins une filiale basée à l'étranger. Une filiale se définit comme une entreprise contrôlée par une entreprise pour un montant égal ou supérieur à 10% de son capital social.

Les entreprises grâce aux transformations dans les domaines du transport, de la télécommunication et de l'information peuvent désormais fragmentée leur production sur des sites de production sités dans différents pays. Cette division internationale du processus de production ( DIPP) permet de jouer sur les différentes spécialisation de chaque pays : coût de la main d'oeuvre (Chine) ; maîtrise technologique ( E.U.A ou Japon ) ; proximité des marchés solvables (Europe) ; proximité avec les sources de matières premières. De plus, cette DIPP permet de raccourcir les délais de production dans une logique toyotiste.

  • 2 ) Investissement direct à l'étranger ( IDE ) et échanges intrafirmes

IDE = C'est lorsqu'une entreprise possède au moins 10% du capital social d'une autre entreprise. Il s'agit donc d'une stratégie d'internationalisation de la production.

Investissement de porte-feuille = C'est lorsqu'une entreprise effectue un placement financier et spéculatif c-à-d qu'elle détient moins de 10% du capital social d'une autre entreprise.

En 2006, comme en 2001, les IDE sont majoritairement issus des pays développés et destinés aux PDEM. Cpdt, les PED, en particuliers les nouvelles économies dynamiques d'Asie, les pays d'Europe du sud-est et CEI attirent de + en + d'IDE, et sont aussi à l'origine d'une part croissante des IDE, cette dernière tendance reflétant ainsi l'émergence des FTN issues de ces pays. Certains PED, en particuliers ceux d'Afrique, restent à l'écart des flux d'IDE.

cf doc 22 p 298

Délocalisation = Fermeture d'une unité de production suivie d'une réouverture dans un autre pays.

Sous-traitance = Externalisation d'une partie de la production ou bien de services annexes à la production (comptabilité, ménage..). La sous-traitance est un contrat commercial entre entreprises.

Synthèse : Les IDE, le recours à la sous-traitance et les délocalisations participent à la DIPP des FMN. Cpdt, on peut se demander pour quelles raisons les entreprises vont chercher à réaliser des IDE et par extention à délocaliser.

  • 3 ) Les stratégies de localisation des IDE

Intro : cf doc 19 p 296

Ce doc. confirme le fait que les principaux pays de destinations des IDE sont les PDEM. Les PDEM étant également les principaux pays d'origine. On peut donc parler d'IDE croisés (de PDEM à PDEM ), ce qui signifie que la recherhce d'une baisse des coûts de production et des coûts salariaux en particulier n'est pas la seule motivation des FMN. En effet, il existe des IDE horizontaux et verticaux.

cf doc 20 p 296

Les IDE horizontaux concernent des IDE croisés car ils concernent des produits à chaîne de production courte, les principales motivations sont liées à la recherche de productivité et à l'extention des marchés.

Les IDE verticaux concernent des IDE de PDEM à PED, ils concernent des produits à chaînes de production longues. Les IDE verticaux cherchent à valoriser la spécialisation de chaque pays dans la DIPP afin de réduite les coûts de production.

  • a ) Le coût du travail pour une meilleure compétitivité-prix

cf doc 24 p 299

En 1998, le salaire moyen par tête aux E.U est 47,8 fois plus important que le salaire moyen chinois et la productivité du travailleur américain est 36,8 fois + importante que celle du chinois. Lorsqu'une entreprise effectue une IDE vers un pays à faible coût de main d'oeuvre comme la Chine, c'est dans une optique de recherche de compétitivité-prix. Cpdt, les différenciels de productivité entre PDEM et certains PED sont importants.

cf doc 25 p299

L'exemple du textile montre que les stratégies de délocalisations dépendent de la nature de la production. Dans le cas d'un produit standard et uniformisé, la production est facilement délocalisable et la recherche de compétitivité-prix est prioritaire (ex : Jeans wal-marts). Dans le cas d'une production de meilleure qualité ou + innovante, les stratégies de prod. vont être différentes. Par exemple, les jeans Lucky vont jouer sur la DIPP : décomposition de la prod. en fabriquant des composants, confection, découpe des modèles et assemblage final. Les délocalisations vont se faire en fonction de la spécialisation de chaque pays. Dans le cas des jeans Zara, la prod. est réunie à un même lieu de manière à produire le plus rapidement possible.

Synthèse : La recherche de la compétitivité-prix pousse certaines entreprises à effectuer des IDE et/ou à délocaliser afin de bénéficier d'une main-d'oeuvre moins chère afin de réfuire les coûts salariaux. Cpdt, un coût du travail faible peut cacher des inconvénients : la faible qualification des salariés peut poser des problèmes de qualité de la prod. et de manière générale des pbs de productivité. De même, il faut tenir compte du type de produit. La recherche d'un faible coût de main-d'oeuvre est justifiée dna sle cas d'un produit banalisé. Lorsque le produit est de meilleure qualité ou + innovant, c'est la recherche de la compétitivité-prix qui est valorisée.

  • b) La compétitivité structurelle passe par la R&D

Les activités de R&D sont situées dans les principaux PDEM et les principaux NPI. Ces pays d'accueil des IDE possèdent des infrastructures et des centres de recherche ( CNRS ) qui attirent des entreprises. Cette attractivité est renforcée par l'existence d'un vivier de chercheurs et les entreprises participent elles mêmes à cette R&D en formant directement une ellite de techniciens et ingénieurs. A.dit, la recherche de la compétitivité hors-prix est un autre facteur qui expliquent les IDE.

  • c) A la recherche d'une fiscalité plus avantageuse

Dans une recherche de compétitivité et surtout de rentabilité, les entreprises vont chercher à jouer sur les différents taux d'imposition ds chaque pays. Par exemple, au sein de l'Union Européenne, l'Irlande a attiré massivement les IDE grâce à un taux d'imposition de 12,5%, le plus faible de l'Union Européenne. Ces IDE en Irlande ont permis de soutenir l'emploi et la croissance. Cette fiscalité avantageuse a souvent été comparée à du "dumping social". Cpdt, aucune armonisation européenne n'a été mise en place. Toutefois, cette croissance irlandaise s'est révélée fragile car lors de la récession commencée en 2008; les entreprises ont cherché à réduire leurs coûts de transport, ont donc relocaliser leurs activités et l'Irlande a été un des pays européens les + touchés par ce phénomène.

Chapitre V : Intégration et Solidarité

  • I- Cohésion sociale et instances d'intégration
  • A - La crise du lien social

Introduction

Lien social = Ensemble des relations objectives et /ou subjectives entre les membres d'un même grope social.

Cohésion social = Force des liens sociaux qui unissent les membres d'un groupe social, autrement dit, la cohésion social suppose solidarité,but social et attachement des individus au groupe.

Définition du lien social par E.Durkheim (cf p 247): Le socioloque français E.Durkheim a cherché à mettre en évidence les liens entre solidarité social et type de société.

Dans les sociétés traditionnelles : la division du travail est absente ce qui a pour conséquence de rendre les individus semblables. Société de faible densité démographique ==> N'importe quel individu peut assumer n'importe quel rôle social. Le lien social repose sur une solidarité mécanique : une solidarité qui unit des individus occupant les mêmes statuts sociaux. Dans une société traditionnelle dominée par la solidarité mécanique, le droit est répressif (élimination de celui qui ne se conforme pas aux normes).

Dans les sociétés modernes, forte densité démographique donc nécessité d'une division du travail pour satisfaire les besoins de la population. Spécialisation de chaque individu dans une fonction économique socila et /ou poilitique. La solidarité sociale unit les membres d'une société moderne repose sur l'interdépendance des rôles sociaux = solidarité organique. Dans ce type de société, le droit est dit restitutif : le système pénal doit chercher à réinsérer l'individu car la société a besoin de lui.

L'analyse de Durkheim met en évidence l'évolution du lien social en fonction de l'évolution générale de la société. Comment interprétrer la force du lien social dans la société Française actuelle ? Pourquoi peut-on parler de crise du lien social ? La pauvreté est-elle la seule cause à cette crise caractérisée par l'exclusion sociale ? L'individualisme constitue t-il une menace pour la cohésion sociale ?

  • 1 ) La pauvreté, facteur d'exclusion

La pauvreté se définit de manière monétaire mais aussi de manière subjecive et peut être un facteur d'exclusion. En effet, la pauvreté peut mettre l'individu à l'écart des normes et des valeurs communes à un groupe social Par ailleurs, la pauvreté peut priver un individu des statuts et des rôles qui l'inscrivent dans des relations sociales.

Au point de vue monétaire, un individu est considéré comme pauvre lorsque ses revenu sont inférieurs à 50% (def française de la pauvreté) du revenu médian soit 757 euros en oct. 2009 ou bien inférieur à 60 % du revenu médian (def européenne) soit 908euros en oct.2009.

Au niveau strictement monétaire, on peut considérer que la pauvreté recule depuis 1970. Cpdt, il faut tenir compte de l'évolution de la société sur cette période. Les normes de consomation ont évolué et les besoins également. Pour mesurer la pauvreté, il faut également tenir compte de la composition du ménage, ce qui permet de raisonner en terme de niveau de vie.

La france en 2007, connaît un taux de pauvreté de 7.2% ou 13.4% selon la def retenue. Depuis 1970, le taux de pauvreté décroît ce qui est conforme à l'évolution d'un pays développé. Cpdt, depuis le milieu des années 2000, on observe une évolution + du taux de pauvreté. Ce phénomène est à mettre en relation avec la croissance du chômage de longue durée, la précarité des emplois. La pauvreté a également une dimension relative : être pauvre en France n'a pas la même défintion que dans un PED. Cpdt, dans un des pays les + riches de la planète, + d'un tiers des ménages français ne peuvent pas se payer une semaine de vacances par an. De même, 10% des ménages français ne peuvent pas recevoir ni famille ni amis chez eux.

Les indicateurs choisis sont pertinents pour mesurer la pauvreté et l'évolution de cette dernière. On peut toutefois se demander si l'on aurait pas pu choisir des taux différents. Cpdt, il faut distinguer la notion de pauvreté et celle d'exclusion car selon le sociologue Serge Paugam dans son ouvrage Les formes élémentaires de la pauvreté (2005), la pauvreté peut être intégrée.

Chapitre IV : Conflits et Mobilisations sociales

  • I - Mutations du travail et conflits sociaux
pb : La classe ouvrière a longtemps été considérée comme la classe sociale proteuse de changement social (Cf Marx). Comment a évolué cette classe sociale et comment définir désormais la classe populaire ? Les conflits du travail ont permis d'institutionnaliser les syndicats. Que devient la force deu syndicalisme dans une société en pleine mutation ?

  • A- Classes sociales et lutte des classes
  • 1) La classe ouvrière porteuse de revendication sociale ...

Grève : Interruption de la production décidée de manière individuelle ou collective, de manière spontanée ou concertée afin de faire aboutit des revendications professionnelles.

Les principales revendications portent sur les salaires et/ou les conditions de travail. Dans certaines entreprises, il existe des caisses de grève c-à-d des fonds qui permettent de verser aux salariés grévistes des sommes pour compenser dans une moindre mesure la perte de leur salaire. La grève peut être perçue comme un conflit de classe dans la mesure où l'enjeu du conflit porte sur la partage de la V.A entre salaire et profit, autrment dit, entre salariés et chef d'entreprise.L'économiste K.Marx considère d'ailleurs que le conflit est le moteur du changement social. Ce conflit est porté par la classe des prolétaires.

Def de la classe sociale chez Marx :

  1. La place dans un rapport de production : Dans le mode de production capitaliste, il existe classes sociales, ceux qui détiennent les moyens de production (la bourgeoisie) et ceux qui détiennent leur force de travail (prolétaire). Cette place, dans un raport de production, permet de définir la "classe en soi", ce qui signifie que les individus n'ont pas conscience de leur place dans ce rapport de production.
  2. La conscience de classe : Le rôle des cohalition ( 1er regroupement d'intérêts des ouvriers )et plus tard des syndicats est de faire cesser la concurrence entre les salariés et de leur faire prendre conscience de l'exploitation de la plus value. La plus value se définit comme la part du travail ouvrier qui n'est pas reverser sous forme de salaire. Cette exploitation de la plus value par la bourgeoisie détermine les rapports de classe. Lorsque le prolétariat prend conscience de cette exploitation, il va devenir une classe "pour soi" c-a-d qu'il va s'organiser pour lutter contre cette exploitation.
  3. Lutte des classes : Selon Marx, le capitalisme sera victime de ses contradictions (antagonisme entre 2 classes sociales ) et doit donc disparaître grâce à la révolution prolétarienne "Prolétaires de tous les pays, unissez-vous" qui s'organise en 1864 autour de l'association internationale des travailleurs. Cette révolution va permettre le passage du mode de production capitaliste au mode de production socialiste qui signifie une centralisation de la production et de la consommation au niveau de l'état. A.dit, par le biais de l'état, les prolétaires deviennent propriétaires de leurs moyens de production.

synthèse : Cette analyse marxiste place la classe ouvrière au coer du conflit social et donc au coeur du changement social. A.dit, les conflits du travail animés par la classe ouvrière sont les vecteurs du changement social au sein d'une société industrielle. On peut cpdt se demande quelle est la place actuelle de la classe ouvrière dans ces mouvements sociaux ?

  • 2) ...mais une classe en déclin ?
  • a) Une classe sociale "éclatée"

==> Déclin numérique (doc 3p211)

indice : (VA/VD) x 100 = 0.63

Pour une base 100 en 1962, l'indice d'évolution de la PCS des ouvriers est de 63 en 2005, soit une évolution de -37 % ou bien une multiplication de 0.63.

En 1962, la PCS ouvrier était la plus nombreuse dans la population active. Dans les années 2000, elles représentent la 2ème PCS la plus importante derrière les employés.

==> Evolution qualitative : Par ailleurs, la structure de la PCS ouvrier a évoluée. on observe un déclin des ouvriers non qualifiés au profit des ouvriers qualifiés qui ont des niveaux de qualification et de rémunération plus importants. De même, les ouvriers appartiennent de moins en moins au secteur 2 et de plus en plus au secteur 3, ce qui modifie leur identité et leur repère économique. En effet, les gds bastions ouvriers ( sidérurgie, chantier, mines, construct° automobile..) ont fermé leurs portes depuis le début des années 1980 et avec eux, les gds foyers du syndicalisme ouvrier.

==> Evolution de l'influence politique : l'identité ouvrirère était concentrée autour du vote communiste. Depuis les années 1980, le vote ouvrier s'est profondemment modifié : déclin du vote communiste et hausse de l'extrême droite.

Ceci traduit un déclin du sentiment communautaire ouvrier et une montée d'un certain individualisme réaccionnaire. Par ailleurs, on peut parler de rupture générationnelle au sein du monde ouvrier car les jeunes ouvriers ne bénéficient plus de la même socialisation que leurs aînés : les syndicats, la vie de l'usine, le partie communiste, les clubs sportifs, etc...La classe ouvrière tend donc vers une moyennisation et une homogénéisation des modes de vies. Conformement à la thèse d'H.Mendras, la classe ouvrière tend à disparaître comme les autres classes sociales et dans une perspective marxiste, elle ne serait plus capable d'être le principal facteur de mobilisation sociale. Cela signifie t-il que la classe populaire a disparu ?

  • b) Vers une nouvelle classe populaire ?

Pb : Dans une définition marxiste, le prolétariat représente tous ceux qui vendent leur force de travail, à savoir les salariés c-à-d environ 90% de la population. Cpdt, si on considère le prolétariat comme la classe ouvrière, il représente 24 % de la pop.A. Si on définit le prolétariat comme la classe ouvrière, peut-on intégrer les ouvriers et les salariés dans la même classe sociale ?

(doc 7 p 213 ) Sur 100 ouvriers en 2002, 29 ont le sentiment d'appartenir aux classes moyennes.

Lorsque l'on étudie le sentiment d'appartenance de classe, les résultats peuvent être interprêtés de différentes manières :

  • Le sentiment d'appartenance à la classe moyenne est dominant toutes PCS confondues, ce qui est caractéristique d'une société où l'homogénéisation sociale devient la norme.
  • Le sentiment d'appartenance à la classe populaire chez les ouvriers est le plus important, ce qui révèle la persistance d'une culture de classe.
  • Chez les employés, le sentiment d'appartenance à la classe moyenne est plus important que le sentiment d'appartenance à la classe populaire alors que les conditions objectives d'existance de cette PCS traduisent plutôt une appartenance à une classe "dominée" (Cf Bourdieu. En effet, les employés présentent les caractéristiques socioéconomiques suivantes : métiers d'exécution, niveau moyen de qualification, suféminisation, précarité des statuts d'emploi, niveaux de rémunération faibles, domination économique, culturelle et sociales par les autres classes sociales (Cf Bourdieu).

  • B- Quelles relations entre mutation du travail et conflits du travail ?
  • 1 ) L'institutionnalisation des conflits

  • 1791 : Loi Le Chapelier interdisant les regroupements professionnels au nom de la liberté du travail
  • 1884 : Loi Waldeck-Rousseau autorisant la création de syndicats.
  • 1936 : Les conventions collectives négociées par les partenaires sociaux s'appliquent à toutes les entreprises d'une branche.
  • 1968 Accord de grenelle : Reconnaissance de la section syndicale d'entreprise et du délégué syndical.
  • 1982 : Elargissement des fonctions et attributions des délégués du personnel et des comités d'entreprise : droit d'expression sur le contenu et l'organisation du travail. Obligation de négocations au moins annuelles entre direction et représentants du personnel ( Lois Auroux )
  • 2003 : Possibilité de signature d'accords d'entreprise qui dérogent aux accords de la branche s'ils sont signés par un ou des syndicats majoritaires. Possibilité d'opposition juridique à un accord par un ou plusieurs syndicats majoritaires.

La reconnaissance syndicale s'est déroulée de manière progressive en France et ce tte évolution traduit globalement l'institutionnalisation des syndicats. En effet, au fil du temps, ils sont devenus un passage obligé de toutes négociations, que ce soit à l'échelle de l'entreprise, de la branche d'activité ou du pays.

Syndicat = Association de personnes dont le but est la défense et/ou la gestion des intérêts communs. Les syndicats professionnels portent leurs revendication sur les salaires et/ou les conditions de travail.

Fonctions :

  • Fonction de représentativité d'une entreprise ou d'une branche professionnelle
  • Interlocuteur incontournable de toute négociation
  • Organisateur de mouvement de contestation collective

Ces fonctions montrent que les syndicats sont perçus par les salariés, par le patronat et par l'état comme des acteurs de la paix sociale.

Panorama du syndicalisme français :

  • Les principaux syndicats représentent toutes les PCS
  • La représentativité des syndicats est assurée depuis 1966. Cpdt, les syndicats français présentent une double caractéristique : l'indépendance vis à vis des partis politiques et lorsqu'un syndicat négocie des avancées sociales, elles profitent à l'ensemble des salariés et pas seulement aux seuls syndiqués.
  • Les syndicats patronaux représentent toutes les formes de patronat en France et joue un rôle actif dans toutes les négociations.
  • Dans certains secteurs, les syndicats s'apparentent à des groupes de pression (lobbie) c-à-d qui cherchent à influencer les décisions de l'état. Ces secteurs sont principalement l'agriculture et la santé.

  • 2) La crise du syndicalisme

Les causes :

  • Causes économiques : 1) Précarisation de l'emploi ; 2) Augmentation du chômage : coût de la côtisation + image négative du syndiqué
  • Causes sociales : Paradoxe d'Olson : 1) Alors qu'un agent économique aurait intérêt à participer à l'action collective afin de défendre ses intérêts, il va choisir rationnellement de ne pas y participer car il ne souhaite pas suppoter le coût de sa participation ( perte de salaire) et pouvoir bénéficier des avantages de l'action collective des autres ==> Conséquences directes de la montée de l'individualisme / 2) Féminisation de la P.A : Taux de syndicalisation très faible des femmes car les préoccupations spécifiques aux femmes dans le monde professionnel sont : égalité des salaires H/F ; gestion de la vie domestique et professionnelle; harcèlement moral et sexuel; descrimination, etc...
  • Causes politiques : Depuis 1982 et les lois Auroux, les syndicats desposent d'une possibilité de négociations annuelles dans les entreprises entre les représentants syndicaux et le patronat. Les représentants syndicaux disposent d'une décharge de travail pour assurer leurs fonctions : cette institutionnalisation des syndicaux a coupé les délégués syndicaux de leurs bases professionnelles, les salariés se reconnaissent de moins en moins dans ce type de syndicalisme.

Conséquences :

  • Déclin régulier du taux de syndicalisation. Entre 1949 et 2005, le taux se synd. a été divisé par 3,5.
  • On observe un recul des journées individuelles non travaillées qui témoignent d'un déclin du conflit du travail sous forme de grève.

Synthèse : Cette crise du syndicalisme témoigne du fait que les mutations sociales et professionnelles ont des conséquences sur les conflits du travail. Cer derniers étaient symptomatiques d'une société industrielle où le partage de la V.A était une source d'opposition entre salariés et patronats. Selon le sociologue Alain Touraine, nous serions dans une société post-industrielle qui a totalement modifié les objets et les formes de l'action collective.

  • II - La diversification des objets et des formes de l'action collective
  • A - Les nouveaux enjeux
  • 1 ) Les nouveux objets de mobilisation collective
  • a ) Le mouvement altermondialiste

Mouvement altermondialiste = Il s'agit d'un mouvement qui cherche à humaniser le phénomène de mondialisation c-à-d à le rendre compatible avec une répartition équitable de la richesse crée.

Revendications :

  • Lutter contre les effets pervers du capitalise, du libéralisme et de la globalisation.
  • Mettre en place les moyens de régler le phénomène de mondialisation et construire des règles plus justes permettant à tous de profiter de ce phénomène de mondialisation.

Ces revendications ne s'inscrivent pas uniquement dans une démarche économique masi également dans une démarche sociale ( lutte contre la pauvreté et le chômage), dans une démarche politique (influencer les règles du commerce international dans le cadre de l'OMC) et préoccupations environnementales ( lutte contre les OMG ).

L'association emblématique du mouvement altermondialiste se nomme ATTAC ( Association pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne). Cependant, ce mouvement est de plus et en plus contesté par d'autres mouvements altermondialistes car on reproche à ATTAC de s'être institutionnalisé, de participer d'avantage à des négociations qu'à des actions de terrains.

Transition : Ce mouvement s'inscrit dans les nouveaux mouvements sociaux (N.M.S) car l'enjeu des mobilisations collectives ne portent pas seulement sur des conflits liés au monde du travail mais ils cherchent à promouvoir de nouvelles manière de produire, de consommer et de vivre en collectivité. Les luttes féministes s'inscrivent dans une même problématique.

  • b) Les mouvements féministes

Le féminisme = Mouvement prônant l'égalité économique, sociale, politique et domestique entre les hommes et les femmes.

Les mouvements féministes sont nés dans les années 1970. Les revendications sont portées sur une dénonciation des rapports de pouvoir entre H/F. Ils revendiquent la liberté des femmes de disposer d'elles même et avant tout de leur corps. Ces revendications ont évolué dans le temps. A l'heure actuelle, les revendications portent sur l'égalité des salaires, l'égalité sur la représentation politique et sur la dénonciation de la violence faite aux femmes ("Ni putes, ni soumises" )

Le combat féministe, comme le mouvement altermondialiste, dépasse la sphère du monde du travail. Il s'agit d'un véritable N.M.S dans la mesure où il concerne la sphère économique mais aussi la sphère sociale et politique. On peut désormais se demander si ces N.M.S comme les conflits du travail sont porteurs de changement social ?

  • 2) Des N.M.S porteurs d'un projet de changement social

Il faut distinguer l'action collective du mouvement social : L'action collective se définit comme la mobilisation des membres d'un groupe social pour la défense d'une cause commune. Le sociologue A.Touraine a définit la notion de mouvement social. En effet, un mouvement social doit répondre à 3 conditions :

  • Le principe d'identité : Le groupe doit être organisé et mobilisé
  • Le principe d'opposition : L'ennemi doit être clairement identifié
  • Le principe de totalité : Les revendications doivent être synonymes de changement social

Le mouvement ouvrier se définit comme un véritable mouvement social, ainsi que les mouvements altermondialistes et féministes. A.Touraine nous explique que le passage de la société industrielle à la société post-industrielle a modifié la nature des mouvements sociaux. Les N.M.S portent sur des valeurs qui ne sont plus forcement liées à la seule sphère économique. Ils sont cpdt, synonymes de changement social.

Le phénomène Nimby qui signifie "Not in my backyard" est une action collective qui dénonce une action publique (aéroport, installation d'une centrale nucléaire, d'héoliennes...) sur le seul motif qu'elle est près de certains riverains. Ce phénomène ne peut pas être qualifié de mouvement social car il n'est pas porteur de changement social. Il est tout simplement la traduction d'une société de + en + individualisme.

  • B - De nouveaux acteurs et de nouveaux moyens d'actions
  • 1 ) les nouveaux acteurs des conflits sociaux

Les conflits sociaux liés au monde du travail permettaient de mobiliser des acteurs sociaux regroupés dans un militantif d'association c-à-d dans des collectifs sociaux institutionnalisés et facilement repérables : les syndicats. Ces collectifs avaient pour mission d'organiser les actions collectives et de chercher à négocier avec les représentants du patronat et/ou de l'état. Le syndicalisme étant en déclin, quels sont les nouveaux acteurs des conflits sociaux ?

Les coordinations = C'est une structure unitaire sans distinction syndicale qui préviligie a démocratie directe (éléction des représentants à la majorité qualifiée). Les revendications portent sur un point précis et ces structures n'ont pas pour vocation de s'inscrire dans la durée. Ex : les coordination d'infirmières; les coordinat° des salariés de Moulinex... La différence entre une coordination et un syndicat, c'est que la coordination n'a pas pour vocation de s'inscrire dans le temps ni de s'institutionnaliser car leur action est ciblée sur un aspect particulier du métier et ne cherche pas à modifier la répartition de la V.A.

Le militantisme par adhésion à des associations : Ces actions sont individuelles voire individualistes car elles cherchent à associer profit personnel et revendication social. Ex 1 : Le réseau des AMAP permet aux différents adhérents de concilier valeurs écologiques, cito yennes et politiques ( contourner les réseaux de gds distribution) AMAP = Association pour le maintien d'une agriculture paysanne. Ex 2 : Greenpeace est une association qui tente de lutter contre les effets environnementaux d'une production et d'une consommation industrielle. Cette association propose par un système d'adhésion des actions collectives comme par exemple des signatures de pétition en ligne.

Synthèse : Ces nouveaux acteurs des conflits sociaux présentent les points communs suivants : des actions + temporaires, des regroupements de taille moins importante mais plus ciblés sur un lieu et /ou une profession, des moyens d'action diversifiés.

  • 2 ) Des moyens d'action plus diversifiés

Chapitre III : Stratification Sociale et Inégalités

  • I - La dynamique des inégalités
  • A- Des inégalités multiples et cumulatives

Les différences se mesurent par les caractéristiques propres à chaque individu. Les inégalités sont des différences qui se traduisent par des avantages ou des désavantages dans une échelle de valeur. Il ne faut pas les confondre.

Le prénom est une différence qui deviet une inégalité dans la mesure où ce prénom peut avoir une influence sur la déstinée professionnelle des individus (risque des discriminations sociales ). Autres ex : Couleur de peau, sexe, handicap, âge, religion, origine géographique, le physique...

Autrement dit, on peut se demander si certaines différences ne sont pas synonymes d'inégalités ou bien si toutes les différences génèrent des inégalités? Cpdt, quelles sont ces inégalités ? Sont-elles uniquement d'ordre économique ? Peut-il y avoir cumule d'inégalités économiques et sociales ?

  • 1 ) Des inégalités d'ordre économique
  • a) Des inégalités de salaire

Doc introductif p 139 : En france, en 2004, les 10 °/° des ménages les plus pauvres( d1 ) ont un revenu inférieur ou égal à 609 euros par mois.

Le salaire moyen est supérieur au salaire médian, ce qui signifie qu'il exoste une proportion importante de hauts revenus qui tire la moyenne vers le haut. Les différences de revenus constatés posent la question de la légitimité de ses écarts. En effet, les différences de compétence et de qualification. Cepdt, 2 questions se posent : les différences sont -elles trop importantes ? Ne vaudrait-il pas mieux envisager une répartition équitable des revenus distribués ? Coment justifier le salaire très important des sportifs de haut niveau pprt par exemple, aux salaires très faibles des chercheurs tout secteur confondu ?

Le salaire des femmes est inférieur à celui des hommes toutes PCS confondues mais cet écart est plus important chez les hommes. Cause principale : Le temps professionnel des hommes est supérieur à celui des femmes, ce qui leur permet d'assumer plus de responsabilités.

Pour mesurer un écart entre 2 salaires, on divise le salaire le plus important par le salaire le plus faible.

Les inégalités de revenus sont plus importantes que les inégalités de salaire.

REVENUS PRIMAIRES = revenus issus directement ou indirectement de la production : 1 ) revenus du travail : salaire + traitements ; 2 ) revenus du capital : placements immobiliers= loyers + placements mobiliers = épargne et spéculation ; 3) Revenu mixte ( capital + travail ) = bénéfices des entrepreneux individuels : honoraires des professions libérales + cachet des artistes.

REVENUS SECONDAIRES = Prestations sociales versées par l'état.

  • b ) Les inégalités de patrimoine

Revenu = Flux ; Patrimoine = Stock

Le patrimoine est alimenté par le flux des revenus. De quoi dépend le patrimoine ? : Des revenus ; de l'âge d'entrée dans la vie active ; du cycle de vie de l'épargne ; de la date du premier héritage. Le patrimoine étant un stock, il entretient les inégalites sociales comme en témoigne la répartition du patrimoine globale.

50 pour cent des ménages possèdent un patrimoine brut supérieur à 99 000 euros en France en 2004 et ce patrimoine représente 93 pour cent du patrimoine brut total des ménages. Ce qui signifie que les 50 pour cent des ménages les plus riches se partagent 93 pour cent du patrimoine global tandis que les 50 pour cent des ménages les plus pauvres sa partagnet 7 pour cent du patrimoine global.

  • c ) La redistribution sociale réduit-elle les inégalités ?

L'examen de la répartition des revenus avant et après redistribution sociale met en évidence les effets positifs d'une telle politique. En effet, on observe une réduction des inégalités de revenus entre D1 et D9. Cpdt, réduction ne signifie pas suppression. Est-ce souhaitable de chercher à supprimer les inégalités ? ==> Doc 5 p 141

Ce schéma met en évidence les liens de causalités entre revenus et patrimoine. Il met également en évidence le rôle joué par les origines sociales.

  • 2 ) Des inégalités sosciales qui se combinent avec les inégalites économiques.
  • a ) Les inégalités face à la culture.

les différences constatées s'expliquent par plusieurs facteurs : l'accessibilité à la culture ; la sociabilisation familiale ; disponibilité intellectuelle ; le niveau d'étude.

Les inégalitées constatées au niveau de la lecture s'explique par des facteurs socio-culturels par le niveau de diplôme et par les habitudes acquises dès le plus jeune âge : présence de livre, fréquentation de bibliothèque ...

L'exemple de la lecture met en évidence les inégalités sociales face à la cultures. Ces ingalités se retrouvent au niveau scolaire, professionnel et donc de manière générale sur la déstinée sociale. p ==> Cf doc 7 p 142

  • b) Des inégalités dans les conditions de vie et pratiques sociales. ==> doc 10 p 143

Ce document met en évidence l'inégalité sociale concernant le logement urbain ( différences dans les cates de vendalisme, la pollution à dimicile, le bruit... ) . Ces inégalités peuvent avaoir des conséquences négatives sur la santé mais aussi sur l'exercice de la profession ou encore dans le déroulement de la scolarité. ( cf doc 11 p 144 )

==> Cf Doc 14 p145

Ce sont dans les catégories populaires que l'on retrouve les personnes les plus corpulentes.Plusieurs facteurs explicatifs peuvent-être avancés:

-Un choix de nourriture moin équilibré

-Un rapport au corps différent ce qui signifie que dans certaines PCS, la nourriture sert a reconstituer la force de W ( Travail). Ces différences peuvent avoir des conséquences au niveau de la santé pouvant constituer une entrave a l'éxercice de proffession et engendrer des inégalités sociales.

  • c)Des Inégalités qui se cumulent

La différence d'esperance de vie constaté entre PCS met en évidence le cumul des inégalités éco* et socio*.En effet, pour expliquer ces écarts on peut évoquer les différences de modes de vie mais aussi les différences de revenus qui vont entrainer un rapport à la santé différent selon les PCS.

==>Shéma: Ce shéma permet de mettre en évidence le caractère cumulatif des inégalitéq éco* et socio*. Il faut désormais se demander comment définir la stratification sociale d'une société et la manière dont peuvent évoluer ces Inégalités au sein de cette même société.

  • B_L'évolution des inégalités et les changements de la structure sociale
  • 1) Comment caractériser la strat* d'une société?

Définition:-Stratification sociale:Correspond a la volonté de mesurer le niveau eco* et socio* des individus afin d'établir des groupes sociaux hiérarchisés mais perméables

  • a)Les PCS, un outil statistique

Doc A

La table des PCS est un outil statistique élaboré par l'INSEE afin de classer la pop* en 8 grandes catégories présentant chacune une certaine homogénéité sociale, c-a-d que les membres d'une même catégorie partagent des niveaux de vie similaires.

Critères:

-Le Statut -La taille de l'entreprise

-La profession individuelle -Le secteur d'activité

-La qualification -Public ou Privé

-La position hiérarchique

Catégories d'inactif:

7-Retraités 8-autres inactifs

Les chomeurs n'ayant jamais travailler sont considérés comme inactifs (PCS 8) et les autres chomeurs sont classés en fonction de leur ancien métier

Catégorie d'actif:

1-Agriculteurs exploitants 2-Artisan, commerçants et chef d'ent*

3-Cadres et professions Intellectuelles supérieures 4-Profession Intermédiaire

5-Employés 6-Ouvriers

Les limites des PCS :

  • Ne tient pas compte des cas d'Exclusions et de marginalité
  • Dans le cas d'un ménage composé d'un couple biactif, la personne de référence est généralement l'Homme.
  • Le type de contrat de Travail n'est pas précisé==>les PCS ne tiennent pas compte de la précarité de l'emploi
  • les chômeurs sont classés en fonction de leur ancien emploi
  • Les chômeurs n'ayant jamais travailler sont classés parmi les Inactifs
  • Les PCS représentent un outil statistique pertinant pour mener des études socio* et/ou éco*, cependant cet outil est imparfait. Il faut donc connaitre ses limites afin d'éviter toute erreur d'interprétation.
  • b)Dans quel cas peut-on parler de classe sociale?

Les classes sociales sont également un outil permettant de mesurer les inégalités. Cependant leurs défintions sont moin précises et dépendent des différents courants socio*.

Définition: - Classe sociale: C'est un regroupement d'individu dans une même catégorie qui présente des conditionsde vie, des mêmes normes et valeurs et des intêrets communs.

Cependant il existe 2 courant socio* qui définissent les classes sociales.

1- Le Holisme: "Le tout domine les parties"=> la société conditionneet détermine les conditions de vie des individus. Les individus sont donc soumis a des contraintes extérieures de la société

Def* des classes sociales par Karl Marx: Opposition entre 2 classes sociales: Bourgeoisie et prolétariat.

Def* des classes sociales par Pierre Bourdieu: Pour lui les classes sociales se définissent en fonction de la dotation en capital culturel, économique et social.

2- L'Individualisme méthodologique: "les parties dominent le tout"=> Pour comprendre un fait social, il faut analyser les comportements des individus et les justifications personnelles de leurs actes.

def* des classes sociales par Max Weber: La stratification sociale dépend de trois ordres:

-Ordre éco*:c'est la déf* de la classe sociale, Pour M.Weber une classe sociale se définie uniquement de manière éco*, il existe autant de classe sociale que de positionnement éco*

-Orde pô*: Correspond au pouvoir politique d'un individu

-Ordre Social: correspond au prestige social d'une profession.

Ces 3 ordres sont généralement liés cependant un même individu peut être placé differement sur les 3 échelles de ces 3 ordres.

Attention: Il ne faut pas confondre PCS et classes sociales

doc B

Classes sociales et PCS sont les 2 outils nécessaires pour mesurer la strat* d'une société à partir de ces notions, on peut se demander comment évoluent les inégalités sociales dans le temps et en fonction de la conjoncture éco*.

  • 2)La réduction des inégalités depuis le XIXe siécle

Comment expliquer la réduction des inégalités et comment caractériser le mouvement de moyennisation ?

  • a ) Les relations entre croissance et inégalités

La cloche de S.Kuznets : S.Kuznets, prix nobel d'économie en 1971 cherche à mettre en évidence les liens entre croissance économique et inégalités.

Phase 1 : La croissance entraîne une augmentation des inégalités. Pourquoi ? ==> 1) Une nouvelle classe sociale naît de l'émergence des secteurs moteurs. Elle s'enrichit rapidement et l'écart avec les autres classes sociales "cantonnées" dans des activités traditionnelles s'accroît. 2) Absence d'état providence qui permettrait une certaine redistribution des richesses. ex : Les PDEM au XVIII et XIX ème siècle / Les NPI actuellement.

Phase 2 : La croissance économique s'accompagne d'une baisse des inégalités. Pourquoi ? ==> 1)Enrichissement général de la pop : homogénéisation sociale des modes de vie et des revenus qui entraîne une baisse des inégalités. 2) La croissance économique donne les moyens financiers de l'instauration d'un état providence : politique de redistribution des revenus qui entraîne une baisse des inégalités et donc émergence des classes moyennes. Ex : Le contexte des 30 glorieuses dans les PDEM.

Synthèse : La cloche de Kuznets permet de mettre en évidence les effets positifs de la croissance sur la réduction des inégalités. Cependt, dans les PDEM, depuis le début des années 1980, on assiste à une remontée des inégalités qui s'expliquent principalement par un ralentissement de la croissance économique. Ce ralentissement réduit les possibilités de mobilité sociale, ralentit également le processus d'enrichissement et limite les possibilités d'intervention de l'état providence.

  • b) Une tendance à la moyennisation de la société

Evolution des PCS de 1970 à 2003 :

  1. PCS en déclin : Ouvriers ( 45 % de la pop. active en 1979, 24 % en 2003)
  2. Déclin de la classe populaire : Agriculteurs, patrons ==> Baisse des indépendants
  3. PCS en évolution + : Professions intermédiaires, employés, cadres ==> Croissance de qualification, tertiairisation de la pop. active, salarisation de la pop. active

Conséquences : Déclin des classes populaires / Déclin des indépendants / Croissance des PCS qualifiées, tertiaires et salariés / Mouvement de moyennisation de la pop. active

Chapitre I : Croissance, Capital et Progrès technique

I_ Les diverses sources de la croissance

  • A_ Une utilisation efficace des facteurs de production

Prob : La croissance économique résulte t-elle d'une plus grande quantité des facteurs de production utilisés ( croissance extensive) ou bien d'une meilleure utilisation de ces facteurs ( croissance intensive)?

  • 1) Facteurs de production et productivité

Le calcul de productivité s'obtient en divisant la production/les facteurs de productions. Un raisonnement inverse conduirait à des conclusions érronées ( cf ex. p32). Dans cet exercice, l'augmentation de la prod. est observée en augmentant les facteurs de production; mécanisation du capital, une meilleure organisation du travail. Cette meilleure utilisation des facteurs de prod. définit une croissance intensive.

  • 2) Facteurs de production et croissance

Définition de la productivité :

  • Productivité du travail (productivité apparente du travail)

==> PRODUCTIVITE PHYSIQUE DU TRAVAIL : Quantité produite/nb de travailleurs ou Quantité produite/ nb de travailleurs x nb d'heures travaillées

==> PRODUCTIVITE EN VALEUR DU TRAVAIL : Valeur Ajoutée/ nb de travailleurs ou Valeur ajoutée/ nb de travailleurs x nb d'heures travaillées

C'est un calcul micro-économique (à l'échelle d'un agent économique)

P.I.B/ nb de travailleurs ou P.I.B/ nb de travailleurs x nb d'heures travaillées

C'est un calcul macro-économique (à l'échelle d'un pays ou d'un ensemble de pays )

  • Productivité du capital :

==> PRODUCTIVITE PHYSIQUE DU CAPITAL : Quantité produite/capital utilisé

==> PRODUCTIVITE EN VALEUR DU CAPITAL : V.A / CApital utilisé ( micro économique) et P.I.B/capital utilisé (macro économique)

PRODUCTIVITE GLOBALE DES FACTEURS DE PRODUCTION ==> Productivité du trvail + productivité du capital ==> physique ou valeur ( micro / macro économique)

(cf doc 3p34)

En Allemagne, entre 1973 et 2002, la croissance annuelle moyenne du PIB a été d'environ 4 points inférieure à celle constatée entre 1950 et 1973, la croissance annuelle moyenne de la productivité a été d'environ 3.5 points inférieurs constatée entre 1950-1973.

Il existe une corrélation positive entre évolution de la production et évolution du PIB. La croissance fordiste (1950-1973) a été caractérisée par des TCAM du PIB exceptionnels mais aussi des taux de productivité très élevés. La croissance molle amorcée depuis le milieu des années 70 peut s'expliquer par un ralentissement des gains de productivité. Cette corrélation entre croissance et productivité s'explique principalement par le rôle joué par le progrès technique.

  • 3) Facteurs de productions et progrès technique ( cf doc 6 p 35)

Productivité globale des facteurs de production = productivité du travail + productivité du capital + " résidu"

Nature de ce "résidu" = progrès technique

==> Le progèrs technique est un apport exogène (extérieur) à la productivité du travail et du capital.

  • B_ Le progrès technique au coeur de la croissance
  • 1) Comment obtenir des gains de productivité

Gains de productivités : Il s'agit d'une évolution positive de la productivité en général, il s'agit de la productivité du travail. On peut obtenir une augmentation de la production :

  • Avec le même nb de facteurs de production utilisé
  • la quantité produite reste identique avec moins de facteurs de production
  • On augmente la quantité produite tout en diminuant les facteurs de productions

Sources de gains de productivité:

  • augmenter les quantités produites
  • organisation du travail
  • qualification de la pop. active
  • Investissement

  • 2) Le progrès technique pour repousser les limites de la croissance ( cf doc 9 p 37 )

Pour Robert Solow (1924), l'accroissement du capital peut permettre d'augmenter la production mais pas de manière proportionnelle. Selon lui, les rendements sont dits décroissants. Il l'exprime à travers son célèbre paradoxe " ajouter un 2ème ordinateur ne permet pas de multiplication par 2 de l'apport productif". Les pays qui investissent beaucoup et qui connaissent une croissance économique rapide sont tout simplement des pays dans une pahse de rattrapge vis à vis des pays plus anciennement industrialisés.

R. Solow considère le progrès technique comme un résidu " tombé du ciel". Il permet certes de stimuler la croissance éco. mais c'est un facteur exogène au travail et au capital.

En suivant la théorie de Solow, les PDEM devraient connaître n déclin économique en raison du rendement décroissant du capital. Or il n'en est rien, bien au contraire, ce sont les pays qui investissent le plus qui peuvent maintenir leur position dominante sur le marché économique. Cela signifie donc que le progrès technique joue un rôle différent que celui écrit par Solow et cela signifie également que d'autres facteurs doivent être envisagés dans l'analyse de la croissance tels que l'environnement social et politique.

  • C_ Un environnement social et politique favorable à la croissance

Prob: Quel est le rôle de l'état et des valeurs dans ce processus de croissance économique?

  • 1) Comment les facteurs politiques sont-ils source de croissance ?

==> Rôle positif de la démocratie dans la croissance ( cf introduction)

==> Cf doc 11 p 39 : Nécessaire intervention de l'état

Loi de Wagner ( 19ème) fait le lien entre intervention de l'état et croissance : " Plus un pays se développe et plus l'intervention de l'état est nécessaire et importante"

==> Nécessité de l'intervention de l'état :

  1. Financement des activités économiques ( création d'un marché monétaire et financier)
  2. Mise en place d'un système d'imposition
  3. Mise en place d'un système de redistribution
  4. Mise en place d'infrastructures
  5. Mise en place d'un système de santé / d'éducation
  6. Garantie de sécurité intérieure et extérieure de l'état

==> PLus un pays se développe et plus l'intervention de l'état est importante : Conformement à la 3ème loi d'Engel : " Lorsque le revenu augmente, la part du budget consacrée aux biens supérieurs ( santé, éducation, culture et loisirs ) augmentente plus qe proportionnelement", l'importance de l'intervention de l'état est justifiée. En effet, lorsqu'un pays se développe les revenus des habitants augmentent, les besoisn en services non-marchands augmentent également, or ces derniers sont financés et produits par l'état.

Conclusion : En dehors du débat théorique qui oppose libéraux et Keynésiens sur la place de l'état en économie, l'intervention de l'état est indispensable au développement économique.

  • 2) Comment les facteurs socio-culturels influencent-ils la croissance ?

Selon le sociologue Max Weber (1864_1920), il existe un lien entre les valeurs et les systèmes économiques. Dans son ouvrage, L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme (1905), il démontre que la religion protestante a pu favorier la naissance du capitalisme dans certains pays. En effet, la religion protestante prône comme valeurs suprême la recherche de l'enrichissement, non pas pour soi même mais pour le bien de la société, et le réinvestissement systèmatique du profit réalisé. Or la recherche de l'enrichissement et l'investissement sont les composantes du capitalisme. A travers cette analyse, on peut démontrer qu'il existe une corrélation positive entre la culture d'un pays et son modèle de développement. Le capitalisme repose sur des valeurs occidentales. Ces valeurs s'imposent au monde entier et laisse peu de place à l'émergence d'autres systèmes économiques.

SYNTHESE : La croissance économique repose sur une utilisation efficace des facteurs de productions. Cette efficacité repose elle même sur la maîtrise du progrès technique. Toutefois, la croissance s'appuie sur l'intervention de l'état, de même l'adoption de certaines valeurs est un préalable à l'émergence d'un système capitaliste.

  • II_ Les limites actuelles de la croissance
  • A_ Quelles sont les conséquences environnementales de la croissance

Prob: Des ressources naturelles limitées représentent-elles un frein à la croissance future?

  • 1 ) Vers un réchauffement climatique ( cf doc 19 p 43)

L'effet de serre est un phénomène indispensable pour assurer la vie sur terre. 3 Gaz jouent un rôle majeur dans ce processus : la vapeur d'eau, l'ozone, et le dioxyde de carbone. Ces gaz piègent dans l'atmophère une partie du rayonnement solaire et réchauffe l'atmosphère.

A l'heure actuelle, on assiste à un réchauffement climatique en raison d'une émission anormale de CO2 provenant de notre mode de production et de consommation. Les principaux responsables sont : l'industrialisation, l'aviation, l'automobile, le mode de consommation de masse.

Les principales conséquences de ce réchauffement climatique : Augmentation du niveau des mers, menace sur l'écosystème, disparition de certaines régions, multiplications des évènements climatiques, apparition de nouvelles maladies...

Solutions : Modifier nos modes de prod. et de conso. , introduire les pays émergents dans les négociations internationales, taxer les énergies polluantes et favoriser les énergies renouvelables. Les émitions de CO2 sont très inégales selon les pays. Ces différences peuvent se mesurer à l'aide de l'empreinte écologique.

Conclusion: L'empreinte écologique permet de mesurer en m2 ou en Hectare la terre nécessaire pour couvrir les besoins humains. Ces empreintes mettent en évidence de nombreuses inégalités selon les pays. On observer une corrélation positive entre empreinte écologique et PIB. Autrement dit, + un pays connait une croissance économique importane, + les hab. ont un comportement polluants. Ce sont donc les habitants américains qui sont les + pollueurs de la planète. Par contre, des pays à IDH identique peuvent avoir des empreintes écologiques différentes c-a-d qu'il faut tenir compte des modes de vies des habitants qui dépendent certes de facteurs sociaux mais aussi de facteurs climatiques.

Cf doc 23p46 :

Les évolutions su prix du baril de pétrôle traduisent les tensions observées au niveau de l'offre comme au niveau de la demande.

Cf doc 25 p 46

cf document a

Le mode de dévelop. des PDEM conduit au fait que 20% des êtres humains consomment 80% des ressources de la planète. Ce qui signifie que ce modèle de dévelop. ne peut être généralisé aux autres pays car les ressources de la planète sont insuffisantes, ce qui signifie qu'il faut repenser la notion mm de dévelop.

La France est un PDEM qui est entré depuis les années 1980 dans une phase post-industrielle ce qui signifie que la production de services marchands et non marchands est plus importante que la prod. de biens industriels. Par ailleurs, la France utilise des techniques de prod. moins polluantes que durant la croissance fordiste. Toutefois, la prod. de déchets par ménage augmente plus que proprotionnelement par rapport à la pop., ce qui remet en cause notre mode de conso. et de prod.

cf document b

  • B_La poursuite de la croissance en débat

Prob: La croissance et le respect de l'environnement sont-ils conciliables? Si oui sous quelles conditions? Quelles sont les décisions planétaires à prendre d'urgence?

  • 1) Décroissance ou développement durable

Développement durable : C'est un type de dévelop. qui cherche à concilier la prod. et la conso. actuelle sans compromettre les capacités de prod. et de conso. des générations futures.

1987 : Rapport Brundtland : permet de définir la notion de dévelop. durable.

1982 : Sommet de la terre de Rio ==> 1ere véritable prise de conscience planétaire des externalités négatives ( ce sont des conséquences négatives de la prod. et de/ou de la conso. qui ne sont pas prises en compte dans le coup de prod. et dans le prix) de notre mode de prod. qui a mis en évidence les divergences entre les intérêts des PED et des PDEM. Toutefois ce sommet a conduit à des accords entre pays pour réduire les GES ( gaz à effet de serre). L'accord le + ambitieux a été signé en 1997, c'est le protocole de KYOTO.

Transition : Cette notion de dévelop. durable conduit à 2 analyses différentes : 1) faut-il limiter la croissance? Il s'agit de la thèse de la décroissance. 2) Faut-il modifier les modes de prod. et de conso. pour les rendre compatibles avec une croissance soutenable?

QU'EST-CE QUE LA DECROISSANCE?

1972: Rapport Meadows : "Halte à la croissance"

Pour les partisans de la thèse de la décroissance, le concept de dévelop. dirable s'inscrit dans une logique réformiste et n'est pas suffisamment radicale. La décroissance est unprocessus qui vise à décroître rapidement la consommation d'énergies fossiles et de matières premières non renouvelable grâce à une réorientation du système productif et grâce à une modification de nos modes de consommation, grâce à une limitation de nos besoins.

Conséquences économiques :

  1. Ce mode de prod. suppose des investissements massifs qui sont ors de portée des entreprises des PED.
  2. Ces modes de prod. risquent de limiter les bénéfices financiers de la croissance, il va donc falloir revoir l'intervention de l'état providence.
  3. Modification radicale du comportement des consommateurs.

Conséquences géopolitiques :

Ce mode de croissance va modifer les rapports entre pays. Les pays producteurs de pétrôle vont perdre de leur pouvoir mais les pays producteurs de matières premières vont faire l'objet de spéculation.

==> La thèse de la décroissance n'est pas viable à moyen come à long terme cependant elle permet de réfléchir sur les modes de prod. et de conso. + respectueux de l'environnement. Ce qui suppose une conception + large du dévelop. et la mise en place d'une croissance soutenable.

cf document c

Cette nouvelle c onception du dévelop. éconmique permet de faire concilier croissance et environnement mais permet égaleent de tenir copte des dimensions sociales du dévelop. Autrement dit, le dévelop. doit être synonyme de cohésion sociale. Cependant, mettre en place un dévelop. durable ne peut se faire qu'à l'échelle planétaire or certaines décisions sont difficiles à prendre.

  • 2) Des décisions planétaires difficiles à prendre

La prise de conscience planétaire passe par plusieurs canaux:

  • manifestations collectives (ex:greenpeace)
  • Documentaires (une vérité qui dérange, Al Gohr )
  • Allocutions de chefs d'états dans des sommets planétaires ( Ex:En 2002, au sommet de la terre de Johannesburg, J.Chirac déclara " La maison brûle et nous regardons ailleurs" )

Obstacles qui nuisent à la mise en place de mesure en faveur de l'enironnement :

  • Obstacles politiques : Les mandats éléctoraux s'inscrivent sur le court terme. Prendre des mesures en faveur de l'environnement peut être impopilaire (taxes pour les entreprises polluantes; taxe anti-carbone; limitation de production et de consommation ), ce qui peut avoir des effets négatives sur les chances de réeléction. De +, ce type de mesure doit être planétaire ce qui suppose une entente internationalequi dépasse les intérêts particuliers de chaque pays.
  • Obstacles économiques : Mettre en place des techniques de production moins polluantes supposent des investissements couteux, rentables à très long terme. Les entreprises sont dans une logique de rentabilité à court terme, ce qui limite ce type de mesure. Par ailleurs, les PED engagés dans unprocessus d'industrialisation de peuvent pas mettre en place ce type d'investissement car cela risque de freiner leur développement.
  • Obstacles sociaux : Les pop. peuvent se montrer hôstiles à certaines mesures. Ex : Gestion des déchets, réduction de la vitesse sur autoroute.

QUELLES MESURES ?

==> Protocole de Kyoto signé en 1997 ( cf doc 20 p 49 )

  1. Réduction des gaz à effet de serre qui doit aboutir à une baisse de 5.2 % entre 2008 et 2012 pprt au niveau de 1990.
  2. Mise en place d'un marché des droits à polluer ( chaque entreprise détient un quota maximum de CO2 à émettre chaque année, des tonnes de CO2 non utilisées ou acheter des tonnes de CO2 pour produire d'avantage. Il s'agit d'un marché spéculatif où l'Union Européenne fixe les quotas et ce marché est la mesure qui a le mieux réussie pour limiter les émissions de CO2.

Le protocole entré en vigueur en 2005 est très ambitieux mais suppose d'avoir le + grand nombre de pays signataires. Or 3pays non pas donné leur accord : L'Inde, la Chine, les Etats unis.

==> Mise en place en Frande du "grenelle de l'environnement" : Ce Grenelle prévoit des mesures dans les domaines du transport, de l'habitat, des énergies, de la consommation, du respect de biodiversité, de l'agriculture, de la santé et de la gestion des déchets. Ce Grenelle veut marquer une véritable révolution dans la prise de conscience des effets du réhauffement climatique et des mesures indispensables à prendre d'urgence. Cepdt, cette ambition française devrait donner lieu à des mesures planétaires.

  • III_ Investissement et croissance
  • A_ L'investissement productif
  • 1) Qu'est-ce que l'investissement ?
  • a ) Définition

Investissement : Correspond aux dépenses déstinées à accroître les revenus futurs du secteur institutionnel concerné. La comptabilité nationale nomme l'investissement par la Formation Brut de Capital Fixe ( FBCF )

Investsissement Brut : Correspond à l'ensemble des dépenses d'investissement qui comprennent l'amortissement et l'investissement net

Amortissement : Dépenses liées au renouvellement du capital fixe.

Investissement net : Correspond à l'acquisition de biens nouveaux.

Investissement net = Investissement brut - amortissement

  • b) L'investissement matériel et immatériel ( doc 3 p 59)

Cf document d

De manière générale et notamment depuis les années 2000, l'investissement immatériel progresse + rapidement que l'investissement matériel. La pub. et la R&D sont les 2 facteurs principaux de progression de l'investissement immatériel. L'investiss. immatériel prend une place croissance dans les dépenses d'investiss., en effet, la croissance des entreprises et résistance à la concurrence passe de + en + pas des actions commerciales de promotion des produits ( par le biais de la pub.). De mm, pour se maintenir sur le marché économique, les entreprises doivent en permanence innover grâce à un personnel mieux formé et aux dépenses en R&D.

  • 2) Qui investit et pourquoi ?
  • a) Les acteurs

==> S.N.F ( société non financière ), 55% de FBCF total

==> Ménages , environ 25 %. RQ : L'investiss. des ménages concerne uniquement l'achat de biens immobiliers. Il faut distinguer investiss. et placement financier ( achat d'action et d'obligation sur le marché boursier), les placements financiers peuvent servir à financer linvestissement.

==> Administration publique, environ 16%

==> Société financière, environ 3%

==> Institution sans but lucratif au service des ménages, environ 0.5%

  • b) Les motivations

Taux d'investissement:

  • à l'échelle micro-économique : (FBCF/V.A) x 100
  • à l'éhelle macro économique: (FBCF/PIB) x 100

3 types d'investissement :

  • investissement de capacité : Il s'agit de l'achat de nouveau moyen de production afin d'augmenter les capacités de production de l'entreprise : effet positif sur l'emploi
  • investissement de remplacement : financé l'amortissement, remplacement de matériel devenu obsolète. Effet nul sur l'emploi
  • investissement de productivité/ rationalisation : Achat de nouveau moyen de production afin d'économiser du capital au travail ( remplacer les hommes par des machines. effet négatif sur l'emploi.

Distinguer ces 3 types d'investissements permet de mieux comprendre les motivations d'investissements. Cependant dans la réalité, ces 3 investissements se confondent car l'achat de nouveaux moyens de production permet à la fois d'augmenter les capacités de production, de renouveler du matériel devenu obsolète et la productivité du travail.

  • B_ Comment prendre la décision d'investir?

Prob: L'investissement est un pari financier, économique et social. En effet, l'investissement est un coût mais l'investisseur ne connaît pas précisement la rentabilité financière de son investissement . Il ne sait pas précisement si les nouveaux produits ou les nouvelles manières de produire vont recontrer un marché Liste numérotéesolvable ou s'ils vont correspondre aux besoins de la population. Toutefois investir est une nécessité pour se maintenir face à la concurrence et/ou internationale. Dans ces conditions, quels sont les facteurs qui incitent les entreprises à investir?

  1. Il faut pouvoir investir

Pour investir, il faut que les profits soient suffisants. Autrement dit, il existe une corrélation positive entre le taux d'investissement et le taux de profit appelé aussi taux de marge.

Taux de marge/ profit = ( E.B.E/V.A ou P.I.B) x 100 ( E.B.E= excédent brut d'exploitation= profit)

Ce taux de profit permet de mesurer les capacités d'autofinancement d'une entreprise. Cependant, pour financer un investissement, une entreprise peut globalement avoir recours au financement externe.

LES DIFFERENTS MODES DE FINANCEMENT DE L'INVESTISSEMENT

Financement de l'investissement :

Interne : Autofinancement ( Epargne/ FBCF) x 100

Externe :

  1. Indirect (financement intermédié) ==> Crédit bancaire ( sans création monétaire = épargne ; avec création monétaire )
  2. Direct ( financement désintermédié) ==> Recours au marché financier ( obligation ou action )
  • MODES DE FINANCEMENT ; AVANTAGES ; INCONVENIENTS
  • Autofinancement; Indépendance, aucun coût financier ; Ne pas consacrer toute l'épargne au financement de l'investissement afin de préserver les ressources disponibles
  • Financement externe indirect par crédit ; Pour les PME, c'est le seul moyen de financement externe, c'est un moyen important pour financer un projet ambitieux, et la Banque devient un partenaire dans la décision d'investissement ; Endettement car obligation de remboursement + intérêts
  • Financement externe direct obligation ; emprunt qui n'oblige pas à passer par le circuit bancaire ce qui permet d'assurer une indépendance dans le choix des projets; endettement car obligation de rembourser + intérêts
  • Financement externe direct action ; possibilité de lever des capitaux importants, pas d'emprunts ; Risque d'O.P.A ( Offre Publique d'Achat )

Synthèse : Les modes de financement vont intervenir dans la décision d'investissementcar lorsque l'entreprise a des possibilités d'autofinancement, ses marges de manoeuvre sont relativement importantes. Par contre, le recours au financement externe étant + couteux, va faire intervenir des élèments de décisions extérieures à l'entreprise.

  • 2 ) Il faut vouloir intervenir
  • a) La rentabilité de l'investissement

Taux de rentabilité : Permet de mesurer les profits rapportés grâce à un investissement.

Taux de rentabilité : ( E.B.E / stock de capital nouveau(investissement) ) x 100

Pour prendre la décision d'investissement, il faut comparer ce que va rapporter un investissement ( sa rentabilité) et ce que va coûter cet investissement lorsqu'il est financé de manière externe par crédit bancaire ou par émissions d'action. Le coût de l'investissement va être détermniné par le taux d'intérêt réel. -

Taux d'intérêt réel = taux d'intérêt nominal - taux d'inflation

La comparaison entre la rentabilité d'un investissement et son coût mesuré par le taux d'intérêt réel s'appelle : Taux de profibilité = taux de rentabilité - taux d'investissement réel

  • Si taux de rentabilité supérieur au taux d'investissement réel ==> Effet de levier +
  • Si taux de rentabilité inférieur au taux d'investissement réel ==> Effet de levier -

==> EFFET BOOMERANG

Cette comparaison ente le coup de l'investissement mesurée par le taux d'intérêt réel va représenter un déterminant importan dans la décision d'investissement. C'est donc une condition nécessaire. Il existe des pérodes où des taux d'intérêts faibles vont stimuler l'investissement ( 1981-1984/ 1996-2000). Par contre, pour d'autres périodes, la corrélation est négative. Exemple : période 2001-2003; les taux d'intérêt diminuent, l'investissement aussi; période 2003 -2005, on a une reprise de l'investissement avec des taux faibles, ce qui signifie qu'à nouveau, le taux d'intérêt est devenu une variable importante.

Conclusion : Le taux d'intérêt réel va influencer la décision d'investissement pour raisons :

  • Il permet de mesurer la profitabilité d'un investissement (effet de lévier négatif ou positif )
  • Il permet de mesurer le coût d'opportunitéd'un investissement c-a-d que le taux d'intérêt va détermner le choix entre investissement et placement: un taux d'intérêt élevé va favoriser les placements financiers tandis qu'un taux d'intérêt réel faible va favoriser l'investissement.

Toutefois, le taux d'investissement est une condition nécessaire à la décision d'investissement mais pas suffisant.

Cf Document e

  • b) Investir pour répondre à une demande anticipée

Pour l'économiste J..Keynes, le principal déterminant de l'investissement lorsqu'il est stimulé par l'emprunt es la demande. Une baisse des taux d'intérêt peut stimuler l'investissement lorsqu'il est stimulé par l'epruntmais "on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif" ce qui signifie que pour lui, un chef d'entreprise prend la décision d'investir pour produire d'avantage et réalisé + de profit ce qui suppose qu'il puisse répondre àn une demande fort et durable. Toutefois, l'investissement réagit un peu en retard pprt à l'évolution de la demande : c'est le principe de l'accélérateur.

Cf document f

Transition: La demande anticipée est donc une condition nécessaire à la décision d'investissement mais non suffisante.

  • c) Investir en fonction des capacités de production

Cf doc 14 p66

La productionest le résultat de l'activité productive d'une entreprise tandis que les capacités de production dest le potentiel de capital fixe dont dispose une entreprise.

TAUX de capacité de production = ( capital fixe utilisé/ capital fixe disponible) x 100

Cette capacité de production est un autre déterminant de l'investissement car les entreprises n'investissent que si leurs taux d'utilisation des capacités de production ( U.C.P ) est de 100% ou proche de 100%.

En France, en 2006, le taux d'U.C.P des entreprises est d'environ 84% tandis que l'indice d'évolution de l'investissement est d'environ 200 pour une base 100 en 1985 ; entre 2003 et 2003, l'investissement a évolué de 3.7 % par an en moyenne.

On observe une corrélation positive entre l'évolution des taux d'UCP et les taux d'investissement. Cependant, on observe également des périodes où cette corrélation est négative. Ce qui signifie que le taux d'UCP est une condition nécessaire mais non suffisante.

  • d)Investir en fonction du coût relatif du travail et du capital

Dans les pays développés, le coût du travail ( salaire + côtisations sociales) a tendance à augmenter car les salaires sont indéxés sur l'inflation et le niveau de côtisations sociales ne cessent d'augmenter. Dans ces conditions, le coup du travail devient relativement + élevé que le coût du capital, ce qui incite les entreprises à investir. Deux types d'investissement sont privilégiés :

  • Investissement de rationalisation/ de productivité qui permet de substituer du capital au travail
  • investissement de délocalisation

Synthèse :

  1. Les profits réalisés vont déterminer les capacités d'épargne de l'entreprise et donc les possibilités d'autofinancement de l'investissement.
  2. Les possibilités d'endettement ( crédit bancaire et/ou accès au marchè financier ) et les possibilités de remboursement vont déterminer la capacité d'endettement de l'entreprise.
  3. La demande anticipe va déterminer le capital fixe nécessaire pour répondre à ce supplément de demande. C'est le principe de l'accélérateur.
  4. L'effet de levier positif est un déterminant important dans la décision d'investissement.
  5. Le niveau de salaire va déterminer le choix de la combinaison productive ( capital et travail) et va donc inciter ou on l'entreprise a investir.
  • C_ L'investissement, facteur de croissance

Pb : Comment un investissement agit sur la croissance économique ?

  • 1) L'investissement améliore les conditions de l'offre

_ L'investissement matériel permet d'accroître les capacités de production de l'entreprise, permet de renouveler le matériem devenu obsolète et permet d'améliorer la productivité générale de l'entreprise.

_L'investissement immatériel cherche à améliorer l'aspect innovant de la production ainsi que sa qualité, il permet également d'améliorer la qualification des salariés et cherche à influencer l'évolution de la demande grâce aux dépendes de la pub.

L'investissement est indispensable aux entreprises afin de maintenir et de renouveler leur producion et d'être capable d'affronter la concurrence.

  • 2 ) L'investissement favorise une croissance de la demande

Directement l'nvestissement va favoriser la demande car il va entraîner une augmentation de la demande de bien d'équipement. En effet, l'investissement fait partie de la demande effective définie par J.M. Keynes.

DEMANDE EFFECTIVE = Conso. finale des ménages + Conso. intermédiaire des entreprises + F.B.C.F + exportations

Indirectement, l'investissement va agir sur la demande de la manière suivante :

L'investissement permet d'améliorer les conditions de la production, ce qui permet de réaliser des économies d'échelle, donc une baisse des coûts unitaires de productionn et une baisse des prix.

L'investissement permet une augmentation de la production, donc une augmentationn des profits, donc une augmentation des salaires

Hausse des salaires + Baisse des prix = hausse du pouvoir d'achat

Cependant, il existe des limites à ces liens entre investissement et croissance :

  • L'investissement n'est pas forcement synonyme de profits
  • Les investissements de délocalisation peuvent avoir des effets négatifs sur l'emploi et sur la demande d'un pays
  • Ce qui conditionne véritablement la demande c'est le pouvoir d'achat des ménages, or unesimple baisse des prix si elle n'est pas accompagné d'une hausse des salaires n'aura pas véritablement d'impact sur la conso.

En période de récession, il faut chercher selon J.M.Keynes à stimuler la demande. L'investissement est une variable importante de la demande effective, or les investisseurs ne prennent la décision d'investir que dans un contexte favorable. Pour sortir de cette situation bloquée, c'est l'état qui doit prendre des décisions d'investissements publics pour relancer la croissance économique. C'est le principe du multiplicateur Keynésien.

La propension à consommer des agents économiques est de 80% tandis que la propension à épargner et de 20%. Dans ce contexte, lorsque l'état investit 100 milliard d'euros par exemple, cela permet d'injecter 500 milliard dans le circuit économique. Ce rapport de 1 à 5 est justifié par le fait que seulement 20% des revenus supplémentaires sont épargnés. Toutefois, ces revenus supplémentaires permettent de relancer l'activité économique, la demande étant un déterminant imparfait dans la décision d'investissement, les investisseurs privés vont relancer leur programme d'investissement.

Cepdt, ce mécanisme du multiplicateur présente des limites :

  • Il aggrave le déficit budgétaire de l'état
  • Le mécanisme du multiplicateur keynésien fuit, ce qui signifie que si le supplément de revenu est en parti consommé à l'étranger, cela va entraîner un déséquilibre du solde extérieur et les effets positifs sur l'économie nationale seront limités. Autrement dit, le multiplicateur keynésien est une politique économique pertinente en économie fermée mais présente trop de limites en économie ouverte.

Synthèse : La croissance a des effets positifs sur l'investissement, c'est le principe de l'accélérateur. L'investissement a des effets positifs sur la croissance, c'est le principe du multiplicateur.

  • IV_ Innovation, croissance et changement social
  • A _ Formes et acteurs de l'innovation
  • 1) Qu'est-ce que l'innovation ?

RQ : Ne pas confondre invention et innovation.

Invention = Recherche fondamentale (scientifique) + Dépôt de brevet

Innovation = Achat de brevet + production et commercialisation de l'invention

2 types d'innovation :

  1. Innovation majeure / Innovation de produit = Apparition d'un produit nouveau ; Exemple : Téléphone ; avion ; Internet ; AVANTAGE POUR LES ENTREPRISES : L'entreprise dispose d'un monopole technologique ou d'innovation qui lui assure une rente financière. Cpdt, dans la plupart des cas, ce monopole est temporaire car des entrepreneurs immitateurs vont s'insérer sur le marché.
  2. Innovation mineure / Innovation de produit = Il s'agit de mesures permettant d'améliorer l'efficacité du processus de production. Ex: traitement informatique des données ; chaîne de montage ac convoyeur... ou bien il s'agit d'améliorer les fonctionnalités d'un produit déjà existant. Ex : Ipod . AVANTAGE POUR LES ENTREPRISES : Ce type d'innovation permet de maîtriser les coûts de production et donc de rechercher une compétitivité prix. Ces innovations permettent d'améliorer la qualité et/ou l'aspect innovant du produit, ce qui permet de rechercher une compétitivité hors prix.

Le conteneur est devenu le modèle mondialement utilisé pour transporter les marchandises. Il permet une manutension rapide et une grande fléxibilité car il s'adapte à tout type de transport. Donc c'est un facteur d'économie sur les frais de transport et d'entreposage des marchandises.

Il s'agit d'une innovation de procedé puisque sa foncton est d'améliorer l'organisation de l'acheminement des produits. Cependant, cette innovation peut également être qualifiée d'innvoation majeure dans la mesure où elle a facilité la mondialisation des échanges et elle a modifié les infrastructures portuaires, routières, féroviairess qui ont du s'adapter à cette innovation.

Le conteneur est donc à la fois une innovation mineure et majeure et on pourrait mm pensé qu'il s'agit de l'origine d'une "grappe d'innovation" dans des secteurs voisins.

  • 2) Les acteurs à l'origine de l'innovation.

Il existe une corrélation positive entre la taille des entreprises et leurs capacités à innover. Les grandes entreprises ont les capacités financières de financer les R&D. Cpdt, il s'agit dans la plupart des cas d'innovation de procédé leur permettant de maintenir leur rentabilité financière et d'avoir une avance technologique pprt à leur concurrence. Les PME n'ont pas les mm capacités financières mais doivent favoriser l'audace et l'innovation majeure afin de s'imposer face aux grandes entreprises.

Autrement dit, les grandes entreprises sont les plus innovantes mais sont moins ambitieuses car elles doivent en permanence maintenir leur rentabilité afin de satisfaire leurs actionnaires. Les petites entreprises ont u taux de destruction et de création très élevé en raison du caractère audacieux de leur innovation.

  • B_ Progrès technique et croissance

pb : Comment les innovations peuvent-elles être à la fois à l'origine de la destruction et de la création d'activité économique ? Comment ces innovations peuvent-elles être à l'origine de cycles économiques ?

  • 1 ) Un exemple d'innovation ....

L'exemple de l'ordinateur permet de comprendre également la notion de "grappe d'innovation", c-a-d qu'une innovation majeure va entraîner ac elle d'autres innovations majeures et mineures ce qui permet de modifier en profondeur la structure économique et sociale.

  • 2) ... qui peut être à l'origine des cycles économiques

Cf doc 29 p 73

J.A. Schumpeter a permis de mettre en évidence les liens entre innovation et évolution de la croissance économique. Ses travaux reposent sur l'étude des cycles longs mis en évidence par l'économie russe Kondratiev en 1920, cycle d'une durée moyenne de 50ans. Pour Schumpeter, ces cycles s'expliquent par le processus de "destruction créatrice".

==> Cycle Kondratiev ( pas encore scanner )

L'évolution de la croissance économique depuis le début des années 1990 semble contredire les analyses de Schumpeter. En effet, le rythme de la croissance est cyclique, mais les cycles sont trop s courts pour être Kondratiev. 3 hypothèses pour expliquer ce phénomène :

  1. Les NTIC qualifiés de 4ème révolution industriel n'ont pas encore permis l'émergence de secteurs moteurs et de nouveaux marchés.
  2. Les innovations ne sont plus le fait d'entrepreneurs innovateurs mais sont entre les mains de financiers soucieux de leur rentabilité financière. Les innovations ne sont donc + suffisament ambitieuses pour relancer un cycle économique.
  3. Le rythme actuel des innovations est bcp trop rapide. Le système économique n'a pas le temps d'absorber les chocs provoqués par ces innovations, le cycle de destruction créatrice est devenu + rapide. Les cycles économiques se sont donc racourcis.

Toutefois, l'intérêt de l'analyse de Schumpeter est d'avoir placé le progrès technique au centre des principales explications de la croissance économique.

  • 3 ) Progrès technique et croissance endogène

Document g

Croissance endogène = Il s'agit d'une théorie qui tente d'analyser la croissance et d'en expliquer les solutions par les externalités positives générées par le progrès technique.

Romer insiste sur l'accumulation de connaissance et capital technologique grâce à la R&D. Lucas insiste sur l'accumulation de capital humain rendu possible grâce à l'éducation ; et Barro insiste sur les infrastructes publiques grâce à l'intervention de l'état.

Cette théorie de la croissance réhabilite le rôle de l'état. En effet, l'accumulation de capital est rendu possible par le financement direct ou indirect ( ex : Subventions auprès d'entrenprises) de la recherche par l'état. La formation du capital humain nécessite un effort d'éducation de la part de l'état. Les infrastructures publiques dans un pays ont un rôle important dans le développement. Cependant, cette intervention de l'état ne doit pas se susbituer aux initiatives privées.

  • C _ Progrès technique et changement social
  • 1 ) Les relations entre innovation et urbanisation

L'urbanisation n'aurait pas été possible sans certaines innovations majeures. De même, le changement social influence le rythme d'innovation. Par exemple, le mode de vie urbain crée de nouveaux besoins qui vont susciter des innovations.

Ex : C'est parce qu'il y a certaines innovations telles que les moyens de transports, qu'il y a urbanisation. A l'inverse, c'est parce qu'il y a urbanisation qu'il y a des innovations telles que les fasts food ou les plats surgelés.

  • 2 ) Les NTIC modifient les pratiques et les relations sociales

Les relations au sein de la famille se sont modifiés depuis une trentaine d'années : l'autorité ne s'exerce plus de la même manière ; l'autonomie est valorisée ; l'individualisme se caractérise de + en +. Les NTIC n'ont pas provoqués ces phénomènes mais elles les ont accompagnés et même renforcés. Certains usages vont contribuer à l'isolement des membres de la famillle ou au développement de relation en dehors de la famille. La participation à la vie familiale peut donc être vue comme une contrainte par rapport à une intimité de + en + revendiqué. Par ailleurs, internet a également modifié les relations des citoyens ac la politique : une démocratie éléctronique de + en + spontanée ( campagne éléctorale de B. Obama ). Internet est également devenu un moyen de mobilisation collective ( signature de pétition ). Les NTIC modifient les modes de vie et modes de participation politique. Autrement dit, innovation et changement entretiennent des liens étroits.

==> Document i + Document h